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30 Mai 2018
La CX 2000 sortie en septembre 1974 ne remplace pas complètement la DS, encore produite cette même année, et Citroën avait bien conscience dès la conception du Projet L que la nouvelle voiture ne serait pas une nouvelle DS.
Aussi, si l'arrivée de la CX 2000 est saluée par la presse puis par une partie de la clientèle citroëniste, une frange de cette dernière est assez déçue par leur nouvelle acquisition, principalement en terme de vivacité mécanique, très comparable aux DSpecial et Dsuper.
Il est vrai que la situation économique de l'époque étant périlleuse, les deux chocs pétroliers incitent alors les constructeurs à produire des autos, fussent-elles de haut de gamme, sobres en carburant. Mais les utilisateurs de DS 21 ou 23, à injection pour bon nombre, même s'ils retrouvent l'hydropneumatique (et même une direction assistée d'un nouveau genre), risquent de se tourner vers des voitures plus en rapport avec leurs exigences, ou à tout le moins à la hauteur de leur statut.
Citroën réagi rapidement et présente la CX 2200 en janvier 1975. Comme la 2000 qui reprend le bloc 1985cc, la 2200 emprunte l'ancien 2175cc des DS 21, remanié et disposé transversalement avec une boîte 5 rapports (en option) . On obtient ainsi une auto mieux finie et un peu plus nerveuse, soit 112 ch au lieu de 102 et une vitesse de pointe atteignant 179 km/h pour 174 avec la 2000.
Les économies d'énergie sont toujours à l'ordre du jour et Citroën monte presqu'un an plus tard un moteur diésélisé issu du groupe essence. La CX 2200 D, 66 ch emmenant la voiture à 146 km/h, est proposée au catalogue en décembre 1975. Le break apparaît en janvier 1976 et reçoit également les moteurs 2,2 l essence ou diesel.
Toutes finitions confondues les CX 2200 sont remplacées en 1977 par les 2400 en essence et en 1978 par les 2500 D pour les diesel.
Mais on reverra des modèles en 2,2 litres dix ans plus tard sur les CX de seconde génération. La série 1 restera au catalogue jusqu'en 1985 équipée de moteurs essence 1985 ou 2500 cc, avec injection pour les hauts de gamme. En diesel également, en 2500 cc, atmosphérique ou turbo compressé
La série 2 apparue en 1986 est une voiture retouchée extérieurement par de nouveaux boucliers remplaçant les pare-chocs en inox, deux bavolets cache-roues revus, de nouvelles baguettes de caisse plus larges et enjoliveurs de roues, de nouveaux et très esthétiques rétroviseurs extérieurs et un nuancier peinture dédié.
L'intérieur n'est pas en reste puisque la planche de bord, due encore une fois à Michel Harmand, est entièrement redessinée, reprenant toutefois le côté identitaire de la lunule et une sellerie revisitée.
Autant de changements visuels, sans modification profonde de la caisse, pour faire patienter la clientèle séduite par la nouvelle Renault 25 ou certaines allemandes aguicheuses, en attendant une nouvelle grande Citroën.
La CX 22 TRS complète la gamme entre les CX 20 / 20 RE et les 25 GTI / RI. Elle reçoit le même bloc de la Française de Mécanique, réalésé pour atteindre 2165cc. Il développe 115 ch ce qui en fait une voiture de gamme moyenne et économique, très comparable à l'ancienne CX 2200 Pallas. La production de ce modèle intermédiaire, ainsi que toute la gamme CX, cessera fin 1988 et cédera sa place à la nouvelle XM.
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